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Poèmes

La bataille de Baziège

La bataille de Baziège eut lieu au printemps
De l’année 1219
Elle se situait près de l’Hers, à la boulbène, dans un champ,
Sur des terres labourables, ayant des espaces dégagés
Qui permettaient à des troupes de s’affronter
Sans craindre de s’enliser dans les marécages
Ce fut dans le plus pur style du Moyen Age
Une bataille dantesque, d’un autre âge.

Les Croisés, sous la conduite des frères de Berzy
Qui étaient des hommes combatifs et hardis
Venaient de rançonner les gens du pays afin
De subvenir aux besoins de leurs garnisons
Enfin, dans leurs raids barbares, ils malmenaient sans pitié
Le pays Lauragais avec haine et cruauté.

Le Comte de Foix, de passage par là,
Alerta le jeune Comte de Toulouse qui s’empressa
Avec son armée, de venir affronter les Croisés
De concert avec les Comtes de Foix et du Comminges rassemblés
Il fut décidé que le jeune Raymond commanderait

Ils élaborèrent une stratégie qui permettait
Avec des armes de jet, de destabiliser les Croisés
Par l’envoi de flèches et de divers projectiles.
Ce fut, pour la suite du combat, bien utile.

La cavalerie lourde qui était stationnée
Derrière des barricades, attendait les Croisés.
Cette stratégie des troupes occitanes permit
De créer d’énormes dégâts chez les Croisés, leurs ennemis.
Ils furent alors énormément affaiblis.

La cavalerie lourde des méridionaux entra
Dans l’action et alors une énorme furia
Ebranla l’ordre et la résistance des Croisés
Qui se trouvèrent alors bien étonnés.

Les chefs des Croisés, comme à Muret
Tentèrent de tuer Raymond pour affoler
Les troupes du jeune Comte, mais celui-ci
Valeureux, alla devant eux, de ses armes brandies
Il permit par son courage, son armée
De venir, pour la première fois, victorieusement les affronter

Alors, quand la victoire se dessina pour eux,
Que les chevaliers occitans avec leurs masses d’armes
De leurs estocs et de leurs épées, de ce combat furieux
Les croisés, pressés de toutes parts, dans ce vacarme
Perdent pied et sont obligés de reculer

Le bel ordonnancement de leur invincible armée
Part en éclats ; le sort de la victoire se dessine
Pour les méridionaux qu’un regain de vaillance anime.

Alors, vont intervenir les fantassins, les troupes
Composées de la milice de Toulouse et de piétons
Qui entrèrent alors dans une mêlée furieuse, les Croisés
Ont alors payé le prix de leurs basses actions.

Le bel ordonnancement de cette troupe aguerrie
Partit en éclats, beaucoup de Croisés y perdirent la vie
Du champ de bataille jonché de corps mutilés
De rouge, l’hers, par cette tuerie fut teinté.

Ceux qui en réchappèrent furent fait prisonniers :
Les frères de Berzy, ces bourreaux du Lauragais.
Des prisonniers seront exécutés sur le champ
Pierre de Séguret qui avait trahi le rang des Occitans
Fut pendu haut et court immédiatement.

Alors, quand le calme sur la plaine revint,
Que les esprits échauffés furent calmés,
Les occitans alors pensèrent que Muret était vengée
Ils se dirent que ce combat ne fut pas vain.

Pour la première fois dans cette croisade
La terrible infanterie lourde des Barons du Nord,
hors d’usage,
Montra que les Occitans unis, eux aussi,
Savaient vaincre au péril de leur vie.

Daniel Herlin