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Sport : choisir son activité en 6 points-clés

L'heure de la rentrée a sonné et cette année c'est décidé : on se met au sport ! Que l'on souhaite découvrir une nouvelle discipline, reprendre une activité sportive ou tout simplement repartir du bon pied, il y a forcément un sport qui nous correspond. Détente, musculation, endurance, stratégie, en solo ou au sein d'une équipe, les possibilités d'activités sont multiples. Pour choisir la bonne, il suffit de bien identifier ses attentes et de se jeter à l'eau !

La marche à pied est le sport le plus plébiscité par les seniors. Très bénéfique pour le corps et l'esprit, la marche est l'occasion de promenades à plusieurs ou en solo.
La marche à pied est le sport le plus plébiscité par les seniors.
Très bénéfique pour le corps et l'esprit, la marche est l'occasion
de promenades à plusieurs ou en solo.
crédit photo : Fotolia© Kzenon

Point n°1 - Sport individuel ou collectif ?
La nature de chacun le guidera vers une activité individuelle et collective en affinité avec quelques traits de caractère. Pour autant, sur ce point, les clichés ont la dent dure et ce n'est pas parce qu'on a toujours privilégié le sport en solo que l'on n'a pas envie de tester un sport d'équipe. Ainsi, les sports individuels ne sont pas réservés aux personnes timides, c'est aussi un temps pour soi. On apprend à connaître son corps, à identifier ses atouts et ses faiblesses et on booste son mental en se fixant des objectifs. A l'inverse, une activité en solo n'est pas toujours synonyme de solitude et l'on pourra toujours rejoindre une salle pour bénéficier des conseils d'un coach ou un club pour s'entraîner en équipe. C'est le cas de la gymnastique ou de la course à pied par exemple. Pour autant, il est évident que pratiquer un sport collectif suppose une appétence pour les échanges. Les joueurs d'une même équipe se mettent au service du groupe au travers d'une stratégie commune. Si cela permet de faire de nouvelles connaissances, il s'agit aussi de bénéficier d'une motivation supplémentaire. Au sein du groupe, on vise des performances personnelles qui demeurent au service de l'équipe. Lorsque le doute s'installe ou que la motivation baisse en cours d'année, le groupe prend le dessus et agit comme un véritable booster en terme de performances. Choisir un sport collectif peut donc être plus motivant pour les personnes les moins sportives à condition que la cohésion du groupe soit bonne. Pratiquer une activité sportive doit demeurer un moment de plaisir et il peut être utile d'opter pour quelques séances d'essai avant de s'engager. Ce temps de réflexion va permettre de mesurer son aisance au sein du groupe et de jauger l'état d'esprit général.

Partout en France, le running fait des émules. Des courses urbaines aux trails les plus périlleux, hommes et femmes n’en finissent plus de courir !
Partout en France, le running fait des émules. Des courses urbaines aux trails les plus périlleux,
hommes et femmes n'en finissent plus de courir ! crédit photo : Fotolia© pavel1964

Point n°2 - Un sport pour quel âge ?
- A quel âge débuter une activité ? - Le sport est assimilé à une pratique très positive dans notre société et ce, dès le plus jeune âge. Elle permet aux enfants de développer leur autonomie, participe à la construction de leur personnalité, valorise leurs atouts personnels et développe la maîtrise de soi. Partout et à tout âge, c'est aussi un excellent facteur d'intégration au sein d'un groupe ou d'une école. A l'âge de 3-4 ans, la pratique sportive s'apparente davantage à une activité d'éveil. Dès la maternelle, l'enfant est invité, dans le cadre scolaire, à tester ses capacités et à se familiariser avec son corps. En dehors du cadre scolaire, l'enfant peut fréquenter dès 4 ans un jardin aquatique. A l'aide de tapis, balles ou petits toboggans, il appréhende son rapport à l'eau, joue et se dépense. A cet âge l'enfant n'a, en principe, pas encore acquis certains réflexes ou mouvements de coordination indispensables à l'apprentissage de la nage. Il faudra donc attendre l'âge de 6 ans pour lui proposer ses premiers cours de natation. De son côté, le football est accessible dès 5 ou 6 ans tout comme le tennis qui se pratiquera d'abord avec des balles en mousse. Le judo ou le karaté peuvent être pratiqués dès 5 ans, d'abord en initiation avant un réel apprentissage des règles à partir de 6 ans. La danse ou la gymnastique sont également proposés très tôt avec l'objectif de favoriser l'expression corporelle. Enfin, le basket et le rugby sont pratiqués dès 6 ans autour de gestes accessibles favorisant une entrée en matière dans le jeu. Ces activités d'éveil, préalables à l'apprentissage des règles, sont essentielles pour les enfants qui découvrent un nouveau terrain de jeu autre que celui de l'école ou de la maison. A terme, ces apprentissages le doteront d'une certaine capacité d'analyse face aux situations nouvelles, lui permettront de se fixer des objectifs, et d'opérer certains choix.

Dès l’âge de 4 ans, les enfants peuvent goûter à de multiples activités d’éveil avant de débuter un véritable apprentissage à partir de 6 ans en principe.
Dès l'âge de 4 ans, les enfants peuvent goûter à de multiples activités d'éveil avant de débuter
un véritable apprentissage à partir de 6 ans en principe. crédit photo : Fotolia© Dusan Kostic

- Les sports préférés des hommes - Certaines disciplines sont largement dominées par la gent masculine. Ainsi, les trois quarts des personnes qui pratiquent le football ou le rugby ainsi que la pêche, la chasse, la pétanque ou le billard sont des hommes. Le choix des disciplines est également fonction de certaines aspirations. On note par exemple que les hommes se dirigent beaucoup plus que les femmes vers la compétition, ils sont aussi plus fréquemment licenciés (26 % contre 15 %). Dans les sports collectifs et d'opposition tels que les arts martiaux ou la boxe, ils sont indiscutablement plus nombreux. On en conclut que les hommes choisissent plus volontiers que les femmes les disciplines où la compétition est plus développée.

- Les sports préférés des femmes - Les sportives représentent 50 à 75 % des pratiquants de gymnastique, de danse, d'équitation, de patin à glace ou de randonnée. Cependant, on trouve des disciplines, où elles sont aussi nombreuses que les hommes, c'est le cas du vélo qui compte 8 millions d'amatrices alors que la danse n'en compte qu'1,9 million. Parmi les sports les plus féminins, on compte par ailleurs le volley ball, le badminton, le basket ball, l'athlétisme, le ski ou encore le handball. On note de manière générale que les femmes sont davantage attirées par les sports individuels même si elles les pratiquent très souvent au sein de groupes. C'est donc également l'occasion de favoriser les échanges et de faire de nouvelles rencontres.

- Les sports préférés des seniors - C'est sans appel : la marche à pied est l'activité sportive préférée des retraités et ils sont 43% à la pratiquer régulièrement. Il faut dire que toutes catégories d'âge confondues la discipline séduit 32% des français. Pour autant, les séniors apprécient aussi le cyclisme, les sports aquatiques, la gymnastique ou encore le golf.

- Sport et grossesse : quelles précautions ? - La poursuite d'une activité physique enceinte suppose un certain nombre de précautions. En premier lieu, il convient de vérifier auprès de son médecin que le sport pratiqué n'est pas incompatible avec l'arrivée d'un bébé. Certains sports sont clairement contre-indiqués dès le début de la grossesse comme le basket-ball, l'équitation ou encore le tennis. De manière générale, la future maman pourra maintenir trois séances de 30 minutes par semaine de natation, de marche, de gymnastique ou de yoga à condition d'éviter certaines postures. Cela étant dit, certains sports plus endurants peuvent être maintenus dans une certaine limite comme la course à pied et le vélo jusqu'au cinquième mois. Beaucoup de pratiquantes arrêtent cependant bien avant pour des raisons évidentes de confort.

- A quel âge stopper une activité ? - Jamais ! Le sport est recommandé tout au long de la vie et nécessite simplement davantage de surveillance selon l'âge. Si entre 18 et 30 ans, on peut tout se permettre, il faut s'entourer de quelques précautions par la suite. Ainsi, après 35 ans pour un homme et 45 ans pour une femme, il est nécessaire de faire un bilan médical avant de reprendre une activité intense. Dans ce cadre, on recommande également de consulter un cardiologue pour réaliser un test à l'effort et établir un bilan complet. En avançant en âge, il conviendra, outre, une surveillance médicale accrue, de choisir son activité selon son état de santé. Globalement, l'activité physique doit être moins intense et le temps de récupération plus long. Dans ces conditions, l'activité demeure bénéfique pour préserver le capital musculaire et la respiration et pour renforcer les os.

Point n°3 - Pour une pratique douce ou intense ?
Parmi les sports les plus endurants, c'est-à-dire ceux qui nécessitent le plus d'énergie, on compte d'abord le ski de fond. Ce sport mobilise en effet tous les muscles du corps dans des conditions parfois extrêmes nécessitant de brûler plus de calories encore. Le cyclisme permet quant à lui d'augmenter sa capacité respiratoire alors que la course à pied renforce le cœur. Autre sport endurant : le squash, très bon pour le cœur également, il sollicite l'attention et la rapidité d'exécution, on travaille donc ses performances. Très apprécié dans les cours de récréation, le saut à la corde à sauter est prisé dans les salles de musculation. On peut le pratiquer afin d'améliorer équilibre et respiration. Viennent ensuite le rugby, la boxe, le rameur, la natation ou encore l'escalade. D'une manière générale, les sports les plus endurants sont aussi les plus complets. Mais qui dit sport ne dit pas forcément résistance à l'effort, on peut tout à fait privilégier des activités plus douces selon son âge et ses envies. Dès lors, on se dirigera plutôt vers la natation, un des sports les moins traumatiques pour les articulations en raison de la pesanteur dans l'eau qui divise le poids du corps par dix. Dans le même registre, l'aquagym est à la fois un sport tonique et très doux qui permet, grâce à une pratique assidue de retrouver sa forme physique. Selon le rythme qu'on s'impose le cyclisme peut également être très respectueux de ses aptitudes physiques. Privilégié dans les déplacements quotidiens, il permet, en mode promenade, de muscler les jambes tout en douceur. Très à la mode, la marche nordique, une marche tonique équipée de bâton, permet quant à elle de combiner exercice physique et grand air. Enfin, le yoga demeure une discipline douce prisée pour muscler le corps, libérer les toxines et retrouver l'équilibre.

Les sports aquatiques sont recommandés à tout âge et présentent l’avantage de ne pas être traumatisants pour les articulations, l’eau divise en effet le poids du corps par dix.
Les sports aquatiques sont recommandés à tout âge et présentent l'avantage de ne pas être traumatisants
pour les articulations, l'eau divise en effet le poids du corps par dix. crédit photo : Fololia© Microgen

Point n°4 - Quels bénéfices ?
Les grands enfants se reconnaîtront, il s'agit de tous ceux qui pratiquent un sport d'abord pour s'amuser ! Dans cette catégorie la zumba, une combinaison de danse latine et d'aérobic, fait toujours fureur. Salsa, samba, mambo, bachata, kizomba... on se déhanche dans une ambiance festive et l'émulation de groupe est bien là. Autre possibilité : on chausse ses rollers et on se promène sur piste ou sur route tout seul ou à plusieurs. On se rue aussi sur tous les sports collectifs qui grâce à une bonne ambiance au sein du groupe permettent de maintenir la bonne humeur sur le terrain et en dehors. Pour se relaxer, on se dirigera plutôt vers les sports aquatiques qui ont la vertu de réguler l'humeur. Natation ou plongée permettent en effet de réguler la sérotonine, cette hormone qui régule le stress. Les sports d'endurance sont également très prisés pour sécréter un maximum d'endorphines qui favorisent pendant et après l'effort une sensation de bien-être. Dans cette catégorie, le tai-chi, le yoga, le qi-gong, le shiatsu ou la relaxation sont aussi des disciplines de choix pour évacuer le stress et se recentrer. Grâce à la concentration qu'ils nécessitent ils permettent d'abaisser le cortisol, l'hormone du stress. Si l'objectif est en revanche de se muscler, on peut se diriger vers la gym suédoise, un enchaînement, en musique, de mouvements conçus par un kinésithérapeute pour muscler et raffermir le corps. On pourra également opter pour l'aviron. Ce sport très complet permet grâce à l'effort de rame une activité d'intensité modérée et prolongée. En salle de sport, on se dirigera vers des cours d'abdos-fessiers ou la levée de poids à condition d'avoir une forte appétence pour les appareils de musculation. Enfin, pour s'assouplir, le yoga est encore une fois une activité de choix avec ses nombreuses prises qui sollicitent épaules, dos, cuisses, mollets… On peut également se tourner vers des cours de barre au sol, une discipline issue des cours d'échauffement des danseurs et qui procèdent en de multiples séries d'étirement. Le stretching, discipline dédiée, propose de son côté des mouvements destinés à rendre le corps plus malléable. Pour finir, la méthode Pilates est une méthode de gym douce réalisée parfois à l'aide d'accessoires, des élastiques ou des ballons pour renforcer les muscles mais également pour s'assouplir.

Point n°5 - Sport & méninges : le bon compromis
Pour travailler le corps et l'esprit, les jeux d'adresse n'ont pas leur pareil. Ils mobilisent d'importantes facultés de concentration et beaucoup de réactivité dans le jeu. On trouve dans cette catégorie le golf, le tir à l'arc ou encore l'escrime. Dans un registre plus ludique, le paintball enthousiasme toujours autant les bandes d'amis à la recherche de sensations fortes. D'une manière générale, tous les sports de règles mobilisent aussi les méninges et requièrent un minimum de stratégie de la part des joueurs. On note que le squash est reconnu pour aiguiser les réflexes. Afin que l'échange de balle entre les participants soit le plus long possible, chaque joueur doit réagir en anticipant le parcours de la balle. Il requiert également la mise en place d'une tactique de jeu pour piéger son adversaire et développe sens de l'analyse et capacités de concentration.

Ils se sont illustrés en 2016 en Lauragais

. Castelnaudary - Jean Belloc, 88 ans, médaillé d'or aux 200 m brasse, médaillé d'argent aux 100 m brasse et 200 m dos aux Championnats d'Europe de Natation Masters à Londres.

. Castelnaudary - Chloé Marty, footballeuse. Elle a été sectionnée en équipe de France U16 pour disputer un tournoi international en Italie.

. Villefranche-de-Lauragais (Collège Jules Ferry) - Angélique Di Via, boxeuse, vice-championne de France UNSS

. Villefranche-de-Lauragais - Yann Garric, soliste minime et champion de France 2016 de Twirling. Il appartient également à l'équipe cadette qui a été médaillée de bronze. Yann a été sélectionné pour participer au groupe France des prochains Championnats du Monde en soliste junior (Suède, août).

. Saint-Orens-de-Gameville - Quentin Poujol, patineur (roller) champion de France et vice-champion de France en combiné (vitesse et fond)


Jean Belloc, 88 ans, médailles 2016
Jean Belloc, 88 ans, médailles 2016

Point n°6 - Où s'adresser ?
Pour démarrer une nouvelle activité sportive, on se dirigera vers les salles de sports qui proposent par le biais d'un abonnement mensuel ou des cours à la carte un éventail très large d'activités supervisées par un coach ou à réaliser en totale autonomie. Rejoindre un club ou une association sportive affiliée à une fédération peut aller
de pair avec l'achat d'une licence sportive dans la discipline choisie : athlétisme, course à pied, football, rugby… Cette
licence ouvre droit à participer aux compétitions de la fédération sur l'ensemble du territoire. A noter : la délivrance d'une licence est conditionnée par la production d'un certificat médical datant de moins d'un an attestant l'absence de contre-indication. Enfin, les cours privés permettent de bénéficier d'enseignement dans toutes les disciplines sportives et peuvent être organisés selon le niveau des pratiquants.

Isabelle Barèges

Couleur Lauragais n°185 - Septembre 2016