accueil
Couleur Lauragais : les journaux

Gens d'ici

L'eau, c'est la vie

Dans le numéro 22 de Couleur Lauragais, nous avions interviewé Paule Buc, car elle avait exercé l’activité de bergère dans sa jeunesse. C’est elle aujourd’hui qui prend sa plume pour nous parler d’un sujet qui lui est cher, l’eau, et c’est avec grand plaisir que nous lui prêtons nos colonnes.

"Cet article, bien qu’imparfait, dit-elle, je l’écris avec mon coeur de 80 ans". Un coeur qui se bat pour préserver notre environnement pour les enfants à venir. Une leçon à retenir à tous les âges.

L’eau c’est la vie
On parle que l’eau va manquer ?
Espérons que non...
Je vais vous raconter les contraintes que nous avions avant d’avoir l’eau de la Montagne Noire. Il y a eu des étés parti-culièrement secs dans notre Lauragais et beaucoup de fermes n’avaient pas de sources assez fortes pour les besoins journaliers. Il fallait s’organiser pour économiser le précieux liquide au maximum pour le bétail, la basse cour et le ménage. Les lessives n’étaient pas aussi faciles que maintenant. Pour rincer le linge, il fallait aller assez loin.


Paule Buc et sa famille
(Crédit photo : Collection Paule Buc)

1949 a été un été très sec, notre puits était bien bas. En plus, nous avions une servitude, un de nos voisin avait le droit de puisage.
Un épisode qui aurait pu mal tourner. Ce jour là, les bêtes avaient soif ; un boeuf est monté sur la pompe qui à cédé. La pauvre bête est tombée dans le puits. Heureusement, carré et pas très profond ; pas de pompiers à proximité, ceux de Toulouse sont venus. Ils ont extirpé la bête qui n’a rien eu. Une chance pour nous car sa perte aurait été très lourde pour notre budget.


Puit à Saint Félix
(Crédit photo : Couleur Média)


Vers 1960/63, l’eau est arrivée. Quelle Révolution ! Quelle commo-dité, l’eau à l’évier, les douches, le lave linge et j’en passe...
Ne gaspillons pas l’eau à tort et à travers, cet élément si précieux pour les hommes, les bêtes et la nature.


Paule BUC Vallesville

Couleur Lauragais N°42 - mai 2002