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Couleur Lauragais : les journaux

Interview


« Des propositions concrètes pour l'amélioration de l'environnement »
Interview avec Gilbert HÉBRARD, Conseiller Général de Haute-Garonne, Maire de Vendine et Président de la Commission Environnement du Pays Lauragais.



Le Pays Lauragais poursuit sa construction. Chacune des sept commissions a déjà tenu trois réunions. Couleur Lau-ragais fait aujourd'hui le point avec Gilbert Hébrard qui préside la Commission Environnement.

400 personnes sont inscrites dans les différents groupes de travail avec une proportion à peu près égale entre le secteur socio-professionnel, le milieu associatif et les élus. La commission environnement a quant à elle tenu trois réunions les 13 avril, 1er et 29 juin 1999. Ses travaux ont été présentés à l'Assemblée Géné-rale du Pays Lauragais qui s'est tenue à Baziège le 30 juin dernier. Cette commission a permis de réunir autour d'une table une quarantaine de personnes, toutes actrices de l'environnement dans la région :
- les agences de l'eau,
- les DIREN ( Direction Régio-nale de l'Environnement ) et DRIRE ( Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement ),
- les CAUE ( Conseil d'Archi-tecture, d'Urbanisme et d'Envi-ronnement ) des départements concernés,
- une vingtaine de socio-professionnels (représentants du secteur économique et des associations),
- une quinzaine d'élus des communes du Pays.

La Commission, explique M. Hébrard, a d'abord mis en place deux ateliers :
- un premier atelier qui travaillait sur les problèmes liées à l'eau, au traitement des déchets et des boues et à l'érosion des sols,
- un second atelier qui a réfléchi sur le cadre de vie et le paysage.

L'environnement lauragais est caractérisé par son agriculture, ses bois et par l'eau, trois facteurs déterminants dans notre cadre de vie. Les problémati-ques locales sont bien connues : dans une région à dominante céréalière, l'érosion des sols constitue bien sûr une priorité. Les collectivités sont confrontées à la mise aux normes de leurs dispositifs en matière d'alimentation et de traitement de l'eau, ainsi que de traitement et d'élimination des déchets.

La commission a repéré un certain nombre de points forts :
- la diversité des paysages,
- la qualité architecturale des villages et sites,
- la proximité de la Montagne Noire,
- une quantité d'eau disponible importante avec la présence d'un réseau d'alimentation interconnecté.

Ces points forts sont encore renforcés par une sensibilité croissante aux questions d'environnement, aussi bien de la part des élus, que des socio-professionnels ou des associations. Les agriculteurs sont plus que jamais conscients de leur rôle dans le respect et la préservation de notre cadre de vie.

Des points faibles tempèrent cependant ce constat :
- la qualité encore inégale des cours d'eau,
- le risque de rupture en eau qui reste présent en été,
- le traitement des boues d'épuration,
- le manque d'entretien et l'altération du patrimoine ancien,
- l'érosion des terres arables qui reste un problème préoccupant et non résolu.

Enfin, de manière générale, un déficit en information et communication est largement visible.

A l'issue des ces réunions, quatre propositions ont été présentées en Assemblées Générale :
1) Renforcer les dispositifs de lutte contre l'érosion et réduire les intrants agricoles. Ce dispositif fera l'objet d'une demande de fonds (français et européens) afin de multiplier les haies et les bandes enherbées en finançant ces terrains comme peuvent l'être les jachères.
2) Renforcer les dispositifs de soutien d'étiage et d'économie de l'eau,
3) Poursuivre le traitement des effluents des collectivités, sensibiliser la population aux questions de pollution domestique,
4) Disposer d'une charte architecturale et paysagère.

Ces quatre propositions doivent maintenant remonter auprès de la DATAR pour faire l'objet de financements spécifiques.

Interview
J-M. FAGET et P. RASSAT

Couleur Lauragais N°15 - Septembre 1999