Réussir son vide-grenier en 10 questions clés !

Qui n'a jamais jeté de regard circonspect sur une vieille paire de chaussures oubliée au fond d'un placard ? Et que dire des rollers usagés du petit dernier devenu grand qu'on ne peut se résoudre à jeter ? Au lendemain de la Journée Mondiale de l'Environnement, les vide-greniers offrent une belle occasion de faire un geste écolo tout en profitant d'une agréable journée en famille. Toujours plus nombreux, ils rassemblent des exposants et un public aux motivations diverses mais soumis à une réglementation commune très rigoureuse. Couleur Lauragais se penche sur la question et livre quelques conseils de base pour réussir cette journée.

Dans les vide-greniers, les objets ne manquent pas ! En panne d'idées ? Vous avez peut-être reçu un service à thé flambant neuf pour la Fête des Mères, c'est l'occasion de faire un peu de place dans vos armoires et d'inscrire celui qui vient d'être remisé au placard au prochain vide-grenier… ! crédit photo : Couleur Média

1 - Pourquoi participer à un vide-grenier ? Les motivations sont nombreuses. Ces manifestations étant de retour avec les beaux jours, c'est d'abord l'occasion de s'offrir une petite promenade en famille. Participants et visiteurs s'y retrouvent entre amis, dans leur village ou alentour pour vivre un moment de détente et de partage. Parce que le grand nettoyage de printemps n'est pas très loin, les vide-greniers sont également l'occasion de faire du rangement et de se débarrasser d'objets devenus inutiles chez soi. Comme souligné précédemment, la démarche s'inscrit qui plus est dans une logique de développement durable : il s'agit d'offrir à ses objets personnels usagés une seconde vie. Le bénéfice financier de ces manifestations ne doit pas constituer la motivation principale, certains participants optent même parfois pour des transactions non monétaires en privilégiant le troc.

2 - Quelles sont les formalités administratives à accomplir ? Chaque particulier désireux de participer à la manifestation devra s'inscrire sur un registre tenu par les organisateurs de l'événement. Attention : notez qu'il est interdit aux particuliers de participer à plus de deux « ventes au déballage » incluant les vide-greniers par an. Par conséquent, l'inscription s'accompagnera d'une déclaration sur l'honneur certifiant que la participation est conforme au cadre légal. Les conséquences peuvent être très lourdes et l'assimilation à un commerce non déclaré possiblement sanctionné par 6 mois d'emprisonnement et 30 000 € d'amende. Depuis 2008, cette participation n'est plus limitée géographiquement. Enfin, lors de votre inscription, les organisateurs pourront requérir une carte d'identité et demander la nature ou la liste des objets à la vente.

3 - Certains objets sont-ils prohibés à la vente ? Oui et la réglementation est très stricte sur ce point vis-à-vis des particuliers qui sont autorisés à vendre exclusivement des produits personnels et usagés. On peut entendre par là tous types d'objets : vêtements, jouets, vaisselle, livres, déco...

4 - Des enfants peuvent-ils tenir leur propre stand ? Oui à condition que les parents remplissent une autorisation d'exposer et que les mineurs s'engagent de leur côté à respecter le règlement du vide-grenier.
5 - L'inscription à la manifestation est-elle payante ? Elle peut l'être et dépend dans ce cas du nombre de mètres carrés réservés.

6 - Peut-on choisir son emplacement ? A moins d'avoir des exigences particulières et de s'inscrire suffisamment à l'avance pour que les organisateurs puissent les prendre en compte, ce sont eux, en principe, qui placent les participants.

7 - Comment monter un stand attractif ? Il est conseillé de classer les objets à la vente par catégorie afin de faciliter la découverte de son offre par les visiteurs. Au préalable, il convient de les avoir nettoyés, y compris passés en machine pour les vêtements. Pour faire la différence, pourquoi ne pas donner un nom à votre stand à l'aide d'une banderole colorée facilement repérable. Selon l'emplacement, il peut également être judicieux de prévoir un parasol pour protéger les objets, les visiteurs et soi-même du soleil ou des intempéries. Enfin, pour attirer le chaland, il est nécessaire de garder le sourire et de mesurer la dimension récréative de l'événement.

8 - Comment s'occuper en attendant le chaland ? Il est d'abord conseillé de s'armer de patience, de se munir d'un siège et pourquoi pas de quelques distractions (Couleur Lauragais, des grilles de sudoku, des mots fléchés, un roman…). Quelques séances de bavardage avec les stands voisins animeront également les temps morts. Pour les manifestations organisées sur la journée, il est impératif de prévoir un déjeuner et une boisson pour se rafraîchir.

Sur le stand, l'attente est parfois longue ! Mots-croisés, lecture et bavardages permettront de patienter en attendant les chalands.
Un stand bien ordonné sera indéniablement un plus. Rappelons que fonctionnels ou décoratifs,
ces objets sont obligatoirement personnels et usagés. crédit photo : Couleur Média

9 - Suis-je tenu de rester sur mon stand toute la journée ? Le règlement de la manifestation précise les horaires d'ouverture et de fermeture du vide-grenier. Si l'exposant demeure responsable de ses affaires, rien ne l'empêche de se faire remplacer pendant de courtes pauses. En pratique, il est courant de demander à son voisin de prendre le relais pendant ce laps de temps et inversement.

10 - Je n'ai rien vendu, est-ce une journée perdue ? Certainement pas, le résultat de la journée dépend de tant de paramètres qu'il serait audacieux de miser sur une totale réussite. Météo, état d'esprit des visiteurs, le succès d'un vide-grenier dépend aussi de l'air du temps. L'essentiel est de s'amuser et de se livrer, deux fois par an, au plaisir du marchandage. A ce sujet n'oubliez pas de vous munir de petite monnaie !

Isabelle Barèges

Couleur Lauragais n°144 - juillet/août 2012