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Couleur Lauragais : les journaux
Spécial Evasion

Sécurité routière :
évitons les écarts de conduite

Enjeu de société, la sécurité routière est un thème à prendre très au sérieux. Quel que soit le type de véhicule utilisé, il s’agit de s’entourer d’un maximum de précautions dans l’habitacle et de maintenir sa vigilance sur la route. Pour faire évoluer les comportements, les autorités s’adressent à tout le monde même aux enfants. Sensibilisées dès leur plus jeune âge, nos chères têtes blondes sont d’excellents relais des consignes de sécurité. Pour des trajets totalement sécurisés, Couleur Lauragais vous invite à un tour d’horizon des équipements indispensables et des consignes de sécurité élémentaires.

Compte tenu de l’évolution régulière des normes, les spécialistes de la prévention routière déconseillent l’achat d’équipements d’occasion. De même, il est recommandé de changer le siège à la suite d’un choc important.
Compte tenu de l’évolution régulière des normes,
les spécialistes de la prévention routière déconseillent l’achat d’équipements d’occasion. De même, il est recommandé
de changer le siège à la suite d’un choc important.


Les enfants d’abord
Le Code de la Route (art. R.412-1 et suivants) impose l’achat de dispositifs de retenue destinés à sécuriser les enfants dans l’habitacle. L’objectif est double, il s’agit d’abord de protéger l’enfant en cas d’accident, et, également, d’éviter que leurs déplacements dans l’habitacle n’altèrent l’attention du chauffeur. La réglementation prévoit des équipements spécifiques jusqu’à l’âge de 10 ans. Au-delà, les enfants doivent être attachés avec une ceinture de sécurité. Le conducteur en est personnellement responsable et passible d’une amende de 135€ pour chaque mineur non attaché. Avant 10 ans, il est formellement interdit de faire voyager l’enfant sur la place passager du véhicule à moins d’être équipé d’un siège homologué le plaçant dos à la route. Obligatoirement homologués “UE”, les différents modèles de siège disponibles devront être choisis en fonction de l’âge, de la morphologie et du poids de l’enfant. Il existe cinq catégories de dispositifs de retenue :

Groupe 0. Il désigne des équipements adaptés de la naissance à environ neuf mois (maximum 10kg).

Groupe 0 +. Il va au-delà du groupe précédent à savoir 13 kg, les dispositifs classés dans cette catégorie peuvent donc convenir à des enfants de la naissance à environ
1 an.
Les équipements des groupes 0 et 0+ consistent le plus souvent en un siège coque ou un landau nacelle. Le premier permet de maintenir le cou, la tête et la nuque du bébé. Sa position semi-allongée est confortable pour le nourrisson. L’équipement se place de préférence à l’arrière, de dos à la route. Cette position est obligatoire dès que le siège est installé à l’avant, côté passager. Attention ! A moins de le désactiver, un airbag interdit le placement du siège à l’avant. La coque est équipée de sangles retenant le bébé en cas de choc. Pour garantir plus de sécurité et de confort d’utilisation, certaines fonctions sont avantageuses comme le réducteur d’assise, le cale-tête sans oublier le siège inclinable, pratique pour s’adapter, en douceur, au rythme de bébé. Le landau nacelle est une alternative à la coque. Très confortable pour le bébé qui voyage allongé, il est fixé parallèlement à la banquette arrière. Notez que les équipements des groupes 0 et 0+ ne sont pas exclusivement réservés à l’espace automobile, nombre d’entre eux sont modulables et peuvent également servir de landau ou de poussette dans les premiers mois de la vie. Il n’y a qu’à les fixer sur un châssis pour les voir passer en un tour de main de siège auto à poussette.

Pour être guidé dans la jungle des dispositifs de retenue pour enfants, rien de tel qu’un professionnel. Il vous aidera à décoder les garanties apportées par les différentes gammes disponibles.
Pour être guidé dans la jungle des dispositifs de retenue pour enfants, rien de tel qu’un professionnel. Il vous aidera à décoder les garanties apportées par les différentes gammes disponibles. Crédit photo : Couleur Média

Un équipement homologué sinon rien

Pour être conformes, les sièges-autos doivent obligatoirement être homologués selon la norme ECE R44/04 (ECE R44/03 jusqu'au 23 juin 2009) identifiable grâce à l’étiquette telle celle présentée ci-dessus.
- La lettre E entourée d’un cercle signifie que le siège est conforme à la norme européenne
- "Y" signifie que le siège a un système de harnais 5 points avec sangle d'entre jambes
- Poids pour lequel le siège est homologué
- Code du pays dans lequel l'homologation a été réalisée (2=France)
- Numéro d'homologation. Les deux premiers chiffres indiquent la version de la norme ECE R 44 selon laquelle le siège a été homologué.
L’homologation délivrée peut être universelle, c’est-à-dire que le siège peut être installé dans tous les véhicules équipés du système ISOFIX, semi-universelle, le siège est compatible avec une liste de véhicules fournie par son fabricant, ou spécifique, le siège ne s’adapte qu’à une liste exhaustive de véhicules.

Groupe 1. Ces dispositifs sont adaptés pour des enfants pesant de 9kg à 18kg, soit de 9 mois à 4 ans. Il s’agit d’un siège baquet où l’enfant est en position assise. Il est attaché à l’aide d’une ceinture ou d’une courroie. Pour garder l’équipement le plus longtemps possible, il convient de s’assurer que les sangles sont suffisamment longues et la position de l’enfant facilement ajustable.

Groupe 2 (15 kg à 25 kg) et Groupe 3 (22kg à 36 kg). Ces dispositifs de retenue sont respectivement destinés à des enfants de 4 à 7 ans et de 7 à 10 ans. Ils consistent en un siège réhausseur avec ou sans dossier calé grâce à la ceinture de sécurité.

Pour les utilisateurs “occasionnels” de siège-auto, les grands-parents par exemple, certains professionnels proposent des équipements évolutifs ayant une durée de vie plus longue, de la naissance à la petite enfance notamment. Dans tous les cas, avant de procéder à l’achat du dispositif de retenue, il convient de consulter le manuel d’utilisation de son véhicule qui formule un certain nombre de recommandations. Il permet notamment de vérifier que la voiture est homologuée pour les sièges auto ISOFIX universels (cf.ci-après).

Le système Isofix apporte sécurité et confort d’utilisation. Face à la multitude de dispositifs de retenue existants, rien de tel qu’un professionnel pour vous aider à décoder les garanties apportées par les différentes gammes disponibles.
?Le système Isofix apporte sécurité et confort d’utilisation. Face à la multitude de dispositifs de retenue existants, rien de tel qu’un professionnel pour vous aider à décoder les garanties apportées par les différentes gammes disponibles.
Crédit photo : Couleur Média

Bon à savoir : les plus des systèmes ISOFIX

ISOFIX correspond à une norme ISO applicable aux systèmes d’ancrage des sièges pour enfant. Grâce à ce dispositif de fixation normalisé, l’installation du siège auto est totalement sécurisée et facilitée, il n’est plus question de ceintures trop courtes ou de sièges mal réglés. De plus, le siège bébé peut être installé d’une voiture à l’autre, rapidement, en conservant les mêmes conditions de confort et de sécurité. Au plan technique, cette interface d’installation est dotée de trois points d’ancrage facilitant l’installation du dispositif de retenue. Les deux premiers sont situés entre l'assise et le dossier de la banquette arrière du véhicule et vont permettre de clipper le siège auto à partir de sa base arrière. Le troisième point d’attache est une sangle fixée en haut du dossier qui s’attache à un crochet dans le coffre de la voiture. Dénommée “Top tether”, elle limite le basculement du siège en cas de choc frontal. Certains sièges remplacent cette sangle par une jambe de force, pied d’ancrage anti-rotation. Le siège convoité doit par conséquent être conçu pour épouser le système ISOFIX en se solidarisant complètement avec le véhicule. En raison des garanties de sécurité offertes par ce système, de nombreux constructeurs ont d’ores et déjà équipé leurs nouveaux modèles de véhicules. Dès 2011, la législation européenne imposera l’ISOFIX 3 points sur tous les véhicules neufs.

En dehors de tout cadre légal, certains accessoires s’avèrent par ailleurs très utiles pour voyager avec des enfants en toute sécurité. C’est le cas du rétroviseur additionnel de surveillance. Fixé au rétroviseur principal ou au pare-soleil côté passager, il permet de garder un œil sur sa progéniture sans avoir besoin de se retourner. Certains modèles offrent un double système de fixation : ventouse ou clip. Autre accessoire, l’autocollant “Bébé à bord”, est quant à lui sujet à moult interprétations… Son objectif initial était de prévenir les secours de la présence d’un bébé dans l’habitacle au moment de l’accident, ce dernier ayant pu être éjecté sous la violence du choc. Pour d’autres parents, il s’agit de s’attirer les bonnes grâces des autres conducteurs appelant à d’autant plus de vigilance.

Les accessoires gagnants
Pour sécuriser l’habitacle en toutes circonstances, certains accessoires annexes facilitent grandement la vie du conducteur comme des passagers. En matière légale, le Code de la Route impose, depuis 2008, un kit de sécurité composé d’un triangle de pré-signalisation marqué E 27 R et d’un gilet fluorescent homologué. Rappelons que le triangle doit être situé 30 mètres en avant du véhicule en panne et que le gilet de sécurité doit être rangé dans l’habitacle, à un emplacement directement accessible au conducteur. Ce dernier est passible d’une amende si l’équipement est rangé dans le coffre. En cas d’absence de kit de sécurité, le conducteur négligeant devra payer une amende de 135 €. La roue de secours n’est pas obligatoire, mais tellement utile à condition d’être également équipé d’un cric ! C’est également très pratique d’avoir à porter de main des ampoules de rechange ou fusibles ainsi qu’une lampe de poche pour faire face aux petites pannes. Enfin, en cas d’accident, il convient d’avoir toujours quelques imprimés de constat amiable dans sa boîte à gants.

Ecarts de conduite : les équipements témoins
Qui peut prétendre à l’exemplarité ? Pour éviter de répondre à cette question délicate, les constructeurs ont lancé sur le marché des équipements destinés à prévenir les éventuelles fautes du conducteur. L’éthylotest antidémarrage est d’ores et déjà obligatoire dans les autocars depuis le 1er janvier 2010 . Il procède à l’analyse de l’haleine du conducteur et bloque le démarrage du véhicule en cas d’alcoolémie supérieure au taux autorisé. À chaque démarrage, le conducteur souffle dans l’éthylomètre et dispose d’un délai de cinq minutes pour mettre en route le véhicule. Pour les arrêts de moins de trente minutes, il n’est pas besoin de se soumettre au test. Dans sa version destinée aux particuliers , l’éthylotest antidémarrage a sensiblement le même mode de fonctionnement. Mais le conducteur dispose d’une clé ou d’un code qui permet de désactiver le système ou de débloquer le véhicule ; en cela, il s’agit surtout d’un outil de prévention, à l’usage de tous ceux qui ne souhaitent pas laisser de place au doute. Dans le même ordre d’idée, les régulateurs-limiteurs de vitesses bipent dès que le conducteur dépasse la vitesse autorisée. Très utiles sur les trajets quotidiens, ils permettent d’éviter de tomber dans le piège d’un parcours trop souvent parcouru. A l’occasion de trajets plus longs, sur autoroute notamment, les régulateurs-limiteurs vont encadrer la vigilance du chauffeur.

GPS révolution

Comment faisait-on avant l’arrivée de ces petits équipements intelligents ? Parce qu’ils simplifient considérablement la vie des conducteurs et leur permettent de se concentrer uniquement sur la conduite, les GPS sont de vrais atouts sur la route. Précision, rapidité d’exécution, les modèles rivalisent d’ingéniosité et nous ouvrent les portes du tout électronique. Les constructeurs souhaitent aujourd’hui aller plus loin en développant notamment la reconnaissance vocale. Choisir une station de radio, commander le GPS, baisser le volume du lecteur CD, ses fonctions à commande vocale permettront d’éviter certains gestes qui peuvent, dans certaines circonstances, être à l’origine d’un accident. Que les sceptiques se rassurent, l’apport de ces technologies ne condamne pas pour autant la bonne vieille carte routière, utile en toutes circonstances à condition de la consulter à l’arrêt sur un emplacement réglementaire.

Kit mains libres : que dit la loi ?
Téléphoner ou conduire, il faut choisir. En dehors du risque d’accident – 4ième cause d’accident corporel au plan national - téléphoner au volant est puni d’une amende de 35 € et de la suppression de deux points de permis de conduire (art.R412-6-1 du Code de la Route). Dans ce contexte, il convient de rappeler que le kit mains libres ou l’oreillette n’exonèrent pas la responsabilité du conducteur en cas d’accident. En effet, selon l’article article R.412-6 du Code de la Route, il peut être tenu responsable au motif qu’ “il doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manoeuvres qui lui incombent”. Et pour cause, des études ont démontré que téléphoner en conduisant augmentait de temps de réaction de 50% en cas d’imprévu. Pour éviter de se laisser tenter, pourquoi ne pas éteindre son mobile avant tout trajet ou confier au passager le soin de répondre en cas d’appel ?

Au nombre des infractions les plus banales, on trouve le  défaut d’assurance, le non respect d’un feu rouge, les excès de vitesse, la conduite en état d’ivresse ou le stationnement gênant. En fonction de leur degré de gravité, ces infractions sont sanctionnées via une amende, une suspension de permis ou la perte de points.
Au nombre des infractions les plus banales, on trouve le défaut d’assurance, le non respect d’un feu rouge, les excès de vitesse,
la conduite en état d’ivresse ou le stationnement gênant. En fonction de leur degré de gravité, ces infractions sont sanctionnées
via une amende, une suspension de permis ou la perte de points. Crédit photo : Couleur Média

Cyclomoteurs : l’immatriculation devient obligatoire
A compter du 1er janvier 2011, tous les cyclomoteurs, neufs et d'occasion, devront être immatriculés quelle que soit leur date de fabrication. Jusqu’alors, l’obligation s’appliquait aux seuls cyclomoteurs mis en circulation depuis le 1er juillet 2004. Dans deux mois, elle concernera tous les véhicules de 50 cm3 et moins. Pour rappel, selon le Code de la Route (article R311-1), la catégorie des cyclomoteurs désigne “tout véhicule à deux ou trois roues dont la vitesse maximale ne dépasse pas 45 km/heure”. Il peut s’agir d’une mobylette, d’un scooter ou d’une mécaboite. La plaque d’immatriculation correspondant comprend un numéro composé d'une série de 6 caractères au maximum (1 ou 2 lettres suivies de 2 ou 3 chiffres et d'une lettre) sans référence locale. Elle est blanche et mesure 90 mm de large et 165 mm de haut. A gauche de la numérotation apparaît sur fond bleu l'initiale “F” du pays, surmontée des étoiles européennes.

L'article R431-1 du Code de la Route impose le port d'un casque homologué aux conducteurs comme aux passagers de tous les deux roues motorisés. Tout contrevenant encourt une amende de 135€ et en cas d'accident. L'absence de casque peut également conduire en cas d'accident à la baisse de l'indemnisation des dommages corporels couverts par l'assureur. casque moto
L'article R431-1 du Code de la Route impose le port d'un casque homologué aux conducteurs comme aux passagers de tous les deux roues motorisés. Tout contrevenant encourt une amende de 135€ et en cas d'accident. L'absence de casque peut également conduire en cas d'accident à la baisse de l'indemnisation des dommages corporels couverts par l'assureur. Crédit photo : Couleur Média

Parce que neufs accidents sur dix sont dus à une faute de comportement, il convient de rester concentré sur sa conduite sans jamais relâcher sa vigilance. L’ensemble de ces consignes sont de rigueur à l’occasion de tous les trajets, des plus habituels aux plus occasionnels, de l’autoroute aux jolis petits chemins du Lauragais.

Isabelle Barèges

Informations utiles
www.securiteroutiere.gouv.fr
www.preventionroutiere.asso.fr


Couleur Lauragais n°127 - Novembre 2010