accueil
Couleur Lauragais : les journaux

Nature et Jardin

Le Micocoulier
Celtis australis
Famille des ulmacées

Arbre des cours, des places, des bords de route dans le midi de la France, le Micocoulier existe, çà et là, à l’état subspontané dans le Lauragais. On le rencontre dans les bois clairs, les buissons, les lisières de forêts et les garrigues de la zone d’influence méditérranéenne.

Ses feuilles, caduques, allongées, dentelées et à longues pointes, rappellent celles de l’orme, son "cousin".
Ses fleurs, hermaphrodites, à stigmates proéminents, pendent à l’extrémité de longs pédoncules.
Ses fruits, bleu noir, renferment un gros noyau : ils sont appelés "drupes".
Peu exigeant quant à la nature du sol, il a cependant besoin d’un climat relativement frais. Il se propage facilement dans la nature à partir de ses souches et produit également des drageons*.

Usages divers
Autrefois employé pour son bois à la fois souple et résistant, il servait à confectionner des baguettes de fusils et des manches de fouets. C’était aussi un excellent bois de charroyage. Aujourd’hui, une entreprise de fabrication de cravaches subsiste dans la commune de Sorède (66) fournissant le produit de son artisanat à une grande marque de haut de gamme. Depuis le début de notre ère, l’écorce et la racine du micocoulier constituent la matière première pour l’extraction d’un colorant jaune. Comme dans le cas de l’orme, ses feuilles présentent des qualités fourragères intéressantes.

Propriétés médicinales
Astringents, les feuilles et les jeunes pousses de Micocoulier sont utilisées dans le traitement des diarrhées.

Autre usage
Le fruit mûr, sucré et de saveur agréable, rappelle la datte sèche.

Michel LITHA
Ethnobotaniste
Ramonville Saint Agne

* pousse sortant de la racine d’un arbre

Couleur Lauragais N°55 - Septembre 2003