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Couleur Lauragais : les journaux

SERVICES À DOMICILE

Les petits métiers à domicile

Que nous vivions à la campagne ou dans un village, lorsque nous avons besoin d’un prestataire de service : coiffeur, commerçant de bouche ou autre détaillant, nous prenons notre voiture pour nous rendre au centre commercial le plus proche. Nos anciens qui vivaient davantage en autarcie familiale et communautaire avaient recours à ceux qui exerçaient des petits métiers et se déplaçaient à pied ou à cheval chez leurs clients, dans les villages ou les "écarts".

Citons les prestataires des métiers de bouche qui effectuaient leurs tournées : boulangers, bouchers, charcutiers, poissonniers, épiciers ambulants. Ils passaient une fois par semaine. Leur activité a cessé dans les années 50.

Evoquons le professeur de piano et le Précepteur, prestataires habituels des maisons bourgeoises de la Belle Epoque.

Autres petits métiers disparus

Le colporteur : celui qui portait sa fortune
sur son cou était mercier, bonnetier,
vendeur d’étoffes, de savon, de rasoirs,
de coûteaux et d’almanachs.
Le remouleur ou "Gagne-petit"
passait dans les villages avec sa
meule portative. C’était "l’aguset".


                                        
                            L’étameur : réparait à domicile les ustensiles
                         ménagers en fer blanc. C’était aussi le ferblantier.


Le tailleur d’habits n’hésitait pas à se rendre dans les "bordes" les plus isolées pour couper et coudre une veste de serge ou de "cadis". Ses émoluements du grain et du vin.
Certains n’ont pas oublié le chiffonnier (le pelharot) qui entassait dans sa voiture à cheval peaux de lapins et "embarras" (grouls et ferratégos), les blanchisseuses, les sages-femmes, les cuisinières préparant noces et banquets, le tueur de cochon (lé sannaïré) et bien d’autres encore.

Nouvel essor des services à domicile
Tous ces petits métiers ont disparu progressivement. Mais, on constate aujourd’hui une recrudescence de nouveaux services à domicile. En effet, les campagnes se repeuplent, il devient parfois pratique de bénéficier d’un service à domicile plutôt que de parcourir de longues distances pour rejoindre le commerce le plus proche. C’est ainsi que l’on voit s’installer à nouveau : coiffeurs, garagistes, plombiers,... Des services qui permettent aux clients toujours pressés d’occuper ce temps à poursuivre leurs activités plutôt que de devoir attendre chez le commerçant.
Autre avantage des services à domicile : ils évitent aux personnes âgées qui peuvent difficilement se déplacer de demeurer chez eux le plus longtemps possible.

Malgré l’évolution des techniques, gardons ce savoir-faire ancestral et conservons nos traditions. Favorisons encore les "petits métiers".

"Tout travailleur sert au monde entier" (Jean Aicard)

Recherche et texte d’Odette Bedos

Couleur Lauragais N°49 - février 2003